Le mot de la semaine : armistice

Mains tapant sur une machine à écrire

Nous sommes aujourd’hui un 11 novembre, une date qui commémore l’armistice signé le 11 novembre 1918 à 5 h 15. Le cessez-le-feu rentre en vigueur à 11h, marquant la fin effective des combats de la Première Guerre mondiale. Nous avons tous un jour entendu ce terme pour parler du 11 novembre. Mais connaissez-vous bien l’origine et la signification d’ « armistice » ? Voici une petite mise au point.

Origine et signification du terme  

Le mot « armistice » vient du latin arma, signifiant « armes », et sistere, signifiant « s’arrêter ». Il s’agit d’un accord que signent plusieurs partis, mettant fin aux combats en temps de guerre. La signature de l’armistice marque donc la fin du conflit sur le terrain. C’est pourquoi ce jour est souvent célébré comme la fin de la guerre par les pays belligérants. Les termes de l’armistice varient selon l’équilibre des forces à ce moment du conflit.

Page typographiée avec des signatures.
Dernière page de la convention d’armistice du 11 novembre 1918

Un armistice n’est pas un traité de paix, mais un cessez-le-feu dont la durée est fixée par l’accord. À l’issue de la période prévue, selon l’état des négociations, le cessez-le-feu est levé ou prolongé. Un conflit n’est considéré comme définitivement terminé qu’à la ratification ultérieure d’un traité de paix. Ce dernier fixe les conditions de la paix, le cas échéant, les nouvelles frontières et le versement d’éventuelles réparations par le camp des vaincus.

Dans le cas de la Première Guerre mondiale, l’armistice est initialement d’une durée de 36 jours. Il est ensuite renouvelé, mais la guerre ne se termine officiellement que l’année suivante avec le traité de Versailles (28 juin 1919).

Armistice et capitulation

L’armistice, tout comme une capitulation, met fin aux combats. Quelle est donc la différence entre ces deux actes ?

L’armistice est une décision politique qui n’implique pas forcément que l’armée soit hors d’état de combattre. Un pays peut décider de demander un armistice avant d’être complètement défait sur le terrain, afin d’éviter plus de pertes humaines. Un pays peut également offrir un armistice à un adversaire affaibli. Cet acte ne change pas nécessairement les pouvoirs dans les territoires du vaincu. L’équilibre des forces en présence et les termes de l’accord déterminent leur sort.

La capitulation est une décision militaire qui reconnaît l’incapacité d’une armée à poursuivre et remporter le conflit. Elle correspond à une reddition et donne le pouvoir à l’armée vainqueure. L’administration des territoires en question est donc transférée aux vainqueurs. C’est ce qui se passe lors de la capitulation sans conditions de l’armée du IIIe Reich le 8 mai 1945.

Dans les faits, la différence peut être plus floue. En effet, en cas de rapport des forces très inégal, les termes d’un armistice peuvent être très humiliants, se rapprochant des conséquences d’une capitulation.

Vous voici donc au fait de l’origine et de la signification du terme « armistice », et donc de la portée des commémorations de ce jour. À bientôt pour un nouveau mot de la semaine ! En attendant, retrouvez toutes nos publications sur la page de NewsInvest.

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