Petit guide de l’anglais professionnel pour francophone paniqué (2/2 : à l’oral)

Et c’est reparti ! Non content de devoir correspondre en anglais à l’écrit, vous devez désormais le faire à l’oral. Chaque jour au bureau, de temps en temps lors de réunions en visioconférence ou encore au téléphone avec des clients ou des prestataires potentiels, vous voilà obligé de parler anglais. Ce n’est pas votre fort ? Vous n’avez pas le temps (ou l’envie !) de prendre des cours du soir jusqu’à ce que mort s’ensuive ? NewsInvest est là pour vous aider avec ses 5 conseils pour dompter l’exercice.

1. Enunciate clearly – Articulez

Vous avez des choses intéressantes à dire, nous le savons. Alors autant se faire comprendre. Ce n’est pas le cas ? Imaginons un instant que vos paroles soient d’un ennui assommant : autant se faire comprendre du premier coup et ne pas prolonger le supplice. Passionnant ou insipide, votre message aura plus d’impact s’il est délivré clairement. Et pour cela, rien de tel que de parler fort et d’articuler, même si vous êtes insatisfait de votre accent et même si l’on est fortement tenté de mâchouiller ses mots lorsque l’on n’est pas sûr de soi. Ce conseil n’est rien de plus que mécanique. Besoin de motivation ?

  • On ne cache pas ses fautes en étant incompréhensible, les marmonnements sont contreproductifs.
  • Votre interlocuteur est peut-être un angliciste imparfait aussi désemparé que vous, alors donnez-lui toutes les chances de vous comprendre.
  • En cas de panique, imaginez cet Américain à la prononciation si fluide essayer après quelques verres de vin, de prononcer le mot « écureuil ». Vous vous sentirez mieux.

Vous travaillerez votre magnifique accent plus tard. Concentrez-vous sur une diction claire, forte et suffisamment lente.

2. Make short, simple sentences – Faites des phrases simples et courtes

Ce conseil était déjà présent dans notre petit guide de l’écrit. Et il est encore plus valable ici. Ne vous perdez pas avec des constructions alambiquées si vous n’êtes pas sûr de vous. Vous n’impressionnerez personne et vous vous perdrez vous-même. Une phrase après l’autre, expliquez simplement et factuellement ce que vous voulez dire. Quelques conseils, si vous pouvez vous préparer :

  • Faites une liste sous forme de bullet points des éléments à aborder, mais sans écrire de phrases.
  • Si vous savez que vous butez sur certains mots, répétez-les avant pour vous rassurer…
  • … ou collez des post-it devant vous si vous êtes à distance.
  • Si vous avez une information très précise à donner, comme un nom, n’hésitez pas à épeler. Dans ce cas, il est conseillé d’utiliser des prénoms.

‘A like Anna. M like Martin. A like Anna. Z like Zoey. I like Irene. N like Natasha. G like Greta.’

Attention : Ne vous perdez pas en paroles mais exprimez-vous quand même : surtout à distance, les gestes, mimiques, soupirs et autres petits renâclements passent inaperçus, même en visioconférence. D’autant qu’ils sont loin d’être universels. Si vous avez un désaccord, une remarque ou une réserve à émettre, verbalisez-la.

‘Yes, I agree. ‘

‘I disagree.’

‘I mostly agree, but…’

3. Ask questions – Posez des questions

Maintenant que votre expression est presque parfaite, abordons le thème de la compréhension. Règle numéro 1 : portez des écouteurs ou un casque quand c’est possible. En dehors de cela, il n’y a pas vraiment de remède efficace pour comprendre ce qu’un Écossais vous susurre à l’oreille, la véritable solution est simple :

  • Demandez à votre interlocuteur de répéter. Au téléphone, en visio, même face à face, si vous n’avez pas saisi les mots, demandez. Au pire, on vous croira un peu dur de la feuille, et alors ? On fait bien répéter les gens en français.

‘Can you repeat, please?’

‘I’m sorry, I didn’t get your last sentence. Can you repeat it, please?’

  • Demandez des explications supplémentaires si quelque chose n’est pas clair.

‘I’m not sure I understood that. Do you mind explaining it again?’

  • Faites confirmer les informations que vous avez comprises ou notées en fin de conversation.

‘So, if I’m not mistaken…’

‘Can you confirm that…’

4. Don’t apologize (too much) – Ne vous excusez pas (trop)

Vous n’êtes pas et ne serez jamais la première personne non anglophone que votre interlocuteur rencontre. Vous avez toute la bonne volonté du monde, mais la communication est un peu plus laborieuse que d’ordinaire ? Surtout, ne passez pas votre temps à vous excuser. Si votre anglais a vraiment été un obstacle au dialogue, faites-le une fois.

‘I’m sorry. Sometimes I have a hard time with English.’

Mais surtout, ne vous confondez pas en excuse. Ce n’est ni très professionnel, ni efficace. Si vous avez vraiment du mal, trouvez une solution.

‘Can you write this down and send it to me? Here’s my email address…’

‘I’m sorry, can I ask you to wait a minute? I’ll ask my colleague to come and talk to you.’

Vous risquez surtout d’attirer l’attention sur un détail qui n’était pas apparu important à votre interlocuteur. Et de lui faire penser qu’il est compliqué de travailler avec vous. Alors que jusqu’ici, il était entièrement sous votre charme. 😉

En revanche, n’oubliez pas d’être poli. Sans en faire trop, c’est non seulement indispensable, mais également apprécié. Ne tentez pas de replacer la dernière formule à la mode entendue dans une série. Et préparez quelques formules, que vous réutiliserez selon le contexte.

‘Thank you very much for your help. I hope to talk to you soon’

‘Thanks again for your patience’

‘Have a nice day! Have a nice weekend!’

‘Best of luck!’

5. Keep calm – Gardez votre calme

Voici le dernier conseil du jour et, sans aucun doute, le plus important. De la première seconde à la huitième heure de ce coup de téléphone avec un client acariâtre qui vous a fait passer quinze fois par le standard et épeler votre nom jusqu’à ce que les lettres dansent devant vos yeux : restez calme. Posez des questions simples, répétez, faites répéter, épeler, faites épeler, notez, confirmez, parlez plus fort, moins fort, à gauche, à droite… Mais surtout ne haussez pas le ton, ne vous décomposez pas, et ne perdez pas courage.

Mettez toutes les chances de votre côté en gardant près de vous de quoi noter, une calculatrice, un dictionnaire électronique si possible et une horloge universelle si nécessaire (qui dit étranger dit parfois décalage horaire). En deux mots : soyez préparé et lancez-vous !

Ready to dazzle? ✨

Voilà qui clôt le top 5 des conseils de NewsInvest pour être professionnel en anglais. N’hésitez pas à consulter la première partie sur l’anglais à l’écrit. Nous vous retrouverons bientôt pour d’autres aventures !

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