Petit guide de l’anglais professionnel pour francophone paniqué (1/2 : à l’écrit)

Formules de politesse en anglais : des mains sur un clavier d'ordinateur portable

Publié le 28/09/2022

Comme des millions d’autres avant vous, vous allez devoir traiter avec l’étranger et, pire que tout, le faire en anglais. Sur papier, l’opportunité est incroyable, votre patron vous l’a sûrement dit et répété que ce soit il y a quelques jours, mois ou années… Mais rien n’y a fait, vous n’avez pas eu le temps de vous y mettre et à chaque nouveau courriel, vos efforts pour faire bonne impression sont balayés.

Comment passer la fameuse barrière de la langue ? Comment ne pas passer pour une équipe de peintres alors qu’on a de l’expérience et des compétences à faire valoir ? Pas de panique, tout le monde n’est pas bilingue mais tout le monde peut s’en sortir : voici donc les 5 conseils de NewsInvest à l’intention de ceux qui veulent écrire de manière professionnelle en anglais.

1. Set your priorities straight – Définissez vos priorités

Vous avez un peu de mal en anglais ? Rien de grave, ça se soigne. Mais pour faire bonne impression, plaquer des formules de politesse comme des incantations magiques à la fin de chaque message ne suffit pas, bien au contraire. C’est pourquoi il est essentiel que vous sachiez sur quels points vous concentrer :

  • La clarté doit être votre première priorité : on doit comprendre ce que vous voulez dire.
  • La précision est en deuxième position : les nuances ne sont utiles que si l’essentiel est clair.
  • Le registre et l’élégance viennent clore la marche : ce sont des éléments importants, mais ils ne doivent pas obscurcir le message.

Avant de penser à faire des vers, assurez-vous d’être clair.

2. Control what can be controlled – Soignez ce qui est sous votre contrôle

Vous ferez des erreurs, c’est inévitable. Mais certains éléments donnent tout de suite un habillage professionnel à ce que vous écrivez, et ce sans beaucoup d’efforts :

  • La ponctuation est importante : attention à ne pas parsemer votre texte de virgules inutilement, l’anglais est moins souple que le français de ce côté-là.
  • L’adresse est à soigner, tout comme la formule de politesse à la fin.
  • La présentation n’est pas à négliger : de la police à la signature, il y a des points de sérieux faciles à gagner.

3. Choose simplicity – Faites le choix de la simplicité

Pour des raisons culturelles, et grammaticales, l’anglais est une langue dont l’élégance est faite de concision. Les détours de pensée qu’emprunte parfois l’esprit qui pense en français avant d’en arriver aux faits sont pour le moins indigestes en anglais. La solution pour s’adapter ? Ne réfléchissez pas à la phrase que vous voulez dire : pensez à CE QUE vous voulez dire en anglais. Imaginez que vous expliquez tout cela à un ami et commencez par « En gros, on a… ».  Votre pensée se simplifiera d’elle-même. N’oubliez pas qu’il se peut que vous correspondiez avec des personnes dont l’anglais n’est pas non plus la langue maternelle. Votre effort d’éclaircissement et de synthèse les aidera aussi.

4. Don’t sweat the little things – Oubliez les détails inutiles

L’anglais, ce n’est pas du français. Quelle surprise ! Vous avez un million de nouvelles choses auxquelles faire attention. Mais, ô joie, l’inverse est vrai : lorsque vous rédigez en anglais, vous pouvez ignorer un certain nombre de normes essentielles pour écrire en bon français. Voici quelques préoccupations un peu trop françaises à éliminer :

  • Les répétitions ne sont pas aussi gênantes en anglais qu’en français, et c’est d’autant plus vrai dans le langage professionnel : si vous connaissez le terme exact, ne cherchez pas un pseudo-synonyme dont vous n’êtes pas sûr juste pour changer. Par exemple, les verbes « to say » et « to be » peuvent être répétés au besoin, là où le français préférerait plus de variété.
  • La phrase idéale est simple et surtout courte : l’anglais n’a pas du tout la même exigence de fluidité que le français. Nul besoin de tisser de longues phrases à coups de subordonnées. Certains professeurs de rédaction technique vont jusqu’à conseiller à leurs élèves d’écrire des phrases n’excédant pas 20 mots pour des paragraphes n’excédant pas 6 phrases.
  • Les connecteurs logiques ne sont pas toujours nécessaires. Oubliez ce qu’on vous a dit à l’école. Si le lecteur français aime, en général, voir ressortir la structure logique du texte qu’il lit, ce n’est pas nécessaire pour le lecteur anglophone. Ne parsemez pas vos emails de « notwithstanding » et autres « indeed » : s’ils ne sont pas essentiels, supprimez-les. Ils sont parfois délicats à employer correctement et ils alourdissent le discours.

5. Avoid the Netflix trap – Évitez le piège Netflix

Vous l’aurez compris, l’anglais professionnel n’est pas une affaire de ronds de jambe et courbettes. Vous épargnerez les rétines de vos collègues anglophones en étant simple, factuel et poli. Mais le piège de la familiarité est également à éviter. Vous regardez des séries en anglais pour vous améliorer ? Bravo ! Mais ne replacez pas la sympathique expression que vous avez entendue hier soir dans votre prochain courriel au manager du bureau de Londres. En tant qu’étrangers, nous sommes souvent très inaptes à juger du degré de familiarité d’une expression, de son caractère répandu ou simplement régional, etc. Si vous rencontrez une phrase que vous aimez, notez-la dans un coin, évitez de prendre des risques et faites un petit tour dans le dictionnaire !

Et voilà ! Vous êtes maintenant fin prêt pour épater vos collègues avec un professionnalisme sans faille. À bientôt sur NewsInvest !

See you soon ! 👋

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